La souscription d’une assurance-vie est souvent considérée comme un moyen d’épargne sur le long terme. Cependant, elle présente également des avantages indirects pour protéger sa famille en cas de décès. Dans cet article, nous allons découvrir les aspects cachés des contrats d’assurance-vie et leur intérêt dans la transmission de patrimoine ou la fiscalité.
Assurance-vie et succession : des atouts fiscaux incomparables
Lorsqu’un épargnant décède, son contrat d’assurance-vie est dénoué et les sommes investies sont transmises aux bénéficiaires désignés. Les règles fiscales concernant ces transmissions sont particulières et peuvent varier en fonction du montant transmis, de l’âge de l’assuré lors des versements, ainsi que du lien de parenté entre l’assuré et les bénéficiaires.
Des abattements élevés pour les héritiers
Pour commencer, il faut savoir qu’il existe des abattements spécifiques en matière de droits de succession pour les contrats d’assurance-vie. Ainsi, chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 € sans avoir à payer de droits de succession. Pour une personne mariée sans enfants, cela signifie par exemple que sa succession pourrait être totalement défiscalisée si le montant total de l’assurance-vie ne dépasse pas 305 000 € (152 500 € pour chacun des deux bénéficiaires). Au-delà de cette somme, les droits de succession sont calculés en fonction du lien de parenté entre l’assuré et le bénéficiaire.
Des exonérations d’imposition pour le conjoint survivant
Le conjoint survivant est également exonéré de toute imposition sur les sommes qui lui sont transmises grâce à un contrat d’assurance-vie. Cela peut être particulièrement intéressant dans une situation où le défunt possède un patrimoine important, dont la transmission serait sinon soumise à des droits de succession conséquents. De plus, si les époux ont souscrit à une assurance-vie en adhésion conjointe, ils bénéficieront d’un droit de retrait sans pénalité lors du décès de l’un des époux.
Co-souscription d’une assurance-vie : une optimisation de la protection familiale
Une autre possibilité offerte par l’assurance-vie consiste à co-souscrire un contrat avec son conjoint (l’assurance-vie « à deux têtes »). Cette option présente de nombreux avantages indirects pour protéger sa famille après un décès :
- Optimisation de la couverture d’assurance : lorsque deux personnes souscrivent conjointement un contrat d’assurance-vie, le montant total des garanties est généralement supérieur à celui obtenu individuellement. Ils profitent ainsi tous les deux d’une meilleure protection.
- Gestion simplifiée : puisque les deux époux possèdent un seul contrat d’assurance-vie, cela facilite grandement la gestion de leurs investissements et permet de limiter les frais engendrés.
- Flexibilité des retraits : en cas de besoin, le couple peut effectuer des retraits sur leur contrat sans impacter l’enveloppe globale du conjoint survivant qui continuerait à bénéficier de l’intégralité du capital après le décès de son partenaire.
Le rachat d’assurance-vie pour protéger le veuf ou la veuve en cas de décès
Enfin, il existe une autre option très intéressante pour utiliser son assurance-vie en faveur du conjoint survivant. Il s’agit de procéder au rachat du contrat lorsqu’il est opportun afin de constituer un capital dont pourra disposer librement le veuf ou la veuve en cas de décès. Dans ce modèle, le conjoint survivant devient son propre bénéficiaire, et l’opération est totalement exonérée de droits de succession.
Pour mettre en place cette solution, les époux peuvent souscrire ensemble un contrat d’assurance-vie, puis prévoir des retraits réguliers ou ponctuels tout au long de leur vie, en fonction de leurs besoins ou de leurs objectifs patrimoniaux. Les sommes retirées par le conjoint survivant sont soumises à une fiscalité avantageuse si elles ont été versées avant les 70 ans de l’assuré.
Une stratégie efficace pour dégager du pouvoir d’achat
Cette approche est idéale pour les couples de retraités souhaitant optimiser leur patrimoine en consolidant leur pouvoir d’achat. De surcroît, elle permet également au conjoint survivant de bénéficier d’un supplément de revenus lorsqu’il perçoit des pensions de réversion insuffisantes pour subvenir à ses besoins.
En conclusion, découvrir et comprendre ces aspects méconnus de l’assurance-vie pour protéger sa famille peut s’avérer particulièrement utile, tant pour optimiser la transmission du patrimoine que pour assurer une protection financière efficace en cas de décès. Ces éléments sont à prendre en compte lors de la souscription d’un contrat ou bien dans le cadre d’une étude personnalisée avec un conseiller en gestion de patrimoine.